Depuis une dizaine d’années, les simulateurs ont été de plus en plus utilisés pour la formation dans le domaine de l’obstétrique et de la gynécologie.
Des études ont démontré que la formation sur simulateurs améliorait la compétence clinique et notamment la pertinence diagnostique, réduisait le besoin de supervision et diminuait l’inconfort des patientes.
En plus d’être un outil remarquable pour la formation, les simulateurs peuvent être utilisés pour l’évaluation des compétences.
Il y a donc certes des avantages, mais aussi des limites et des défis pour cette technique.
C’est pour cela que l’ISUOG (International Society of Ultrasound in Obstétrics and Gynecology) a crée une « Task Force » en 2015 pour clarifier le rôle des simulateurs dans la l’évaluation des compétences. Voici les conclusions de cette Task Force

Bénéfices de l’utilisation des simulateurs :
• Pallier au manque de temps des formateurs
• Contourner le problème des examens sensibles, comme les ceux nécessitant une voie endovaginale notamment : lors de l’examen du diplôme d’échographie à Paris en 2016, plus de 100 candidats ont été évalués sur un simulateur présentant 5 cas de pathologies gynécologiques
• Utiliser des méthodologies et critères standardisés de façon internationale
• Faciliter la reprise de tous les examens effectués et leur évaluation qualitative, ce qui est supérieur au nombre d’examens faits ; l’ISUOG par exemple, recommande d’avoir effectué au moins 100 examens supervisés et contrôlés avant d’entamer une pratique clinique indépendante

Utilisation des simulateurs, deux possibilités :
• Certains simulateurs en réalité virtuelle ont des fonctions qui permettent une évaluation automatique du participant. Cependant ces systèmes différencient difficilement un débutant d’un expert
• D’autres sont chargés avec de vrais cas, complétés par une grille de lecture

Les auteurs concluent que seule l’adhésion à une procédure de contrôle de qualité, permet de profiter de l’apport des simulateurs dans la formation et l’évaluation des pratiques