Amina YAMGNANE
UP TO DATE 2012 : Lecture des articles parus en Aout 2012 sur www.uptodate.org
Deborah A Wing, MD ; William E Scorza, MD ; Errol R Norwitz, MD, PhD
Le déclenchement consiste à induire le travail en stimulant les contractions utérines pour obtenir l’accouchement avant la mise en travail spontané de la patiente. Il s’agit de la procédure obstétricale la plus pratiquée.
Les indications :
Les contre indications:
Cas particuliers :
Principes de déclenchement du travail dans les situations d’utérus non cicatriciel
S’il est nécessaire d’envisager un accouchement avant le travail spontané pour des motifs maternel ou fœtal , il s’offre 2 choix à l’obstétricien : la césarienne ou le déclenchement dont l’on sait qu’il augmente le risque de césarienne.
Le rapport risque maternel versus risque fœtal est difficile à évaluer. Le risque relatif entre l’intérêt de déclencher ou exécuter une césarienne est pondéré par de nombreux facteurs : maturité pulmonaire fœtale, score de Bishop, et la sévérité de la situation médicale.
Les issues pédiatriques défavorables sont significativement plus nombreuses en cas de déclenchement entre 37+0 et 38+6 SA.
Au delà de 39 SA, les études ne permettent pas de démontrer si l’expectative ou l’induction du travail à terme diminue ou augmente le taux de césarienne. Si le score Bischop est supérieur ou égal à 7 : le taux de césarienne n’augmente pas.
L’induction a l’avantage de diminuer le taux de MFIU toutes causes confondues, il diminue également la fréquence de la présence de liquide amniotique méconial sans en diminuer le taux d’inhalation ; il diminue la fréquence de la macrosomie et diminue le taux d’accouchement « sur la route » entre le domicile et la maternité.
L’induction permet en outre la planification du flux de patientes en salle de naissance.
Les suivis de cohorte démontrent que les primipares, avec un singleton en présentation céphalique et qui subissent un déclenchement ont un taux de césarienne 2 fois plus élevé que des patientes qui ont un travail spontané. Cependant ces résultats sont à pondérer par le fait que les groupes contrôle sont souvent mal appareillés.
Concernant les multipares, les études sont faites avec des petits volumes de patientes mais tendent à démontrer que le taux de césarienne est identique dans les 2 groupes, et surtout faible.
Conséquences économiques du déclenchement à terme
Si on déclenchait à 39 SA toutes les femmes américaines, on ferait 12000 césariennes en excès et le cout serait de 100 millions de $ par an.
Facteurs prédictifs de réussite du déclenchement
Techniques de déclenchement
Conclusions :
Le déclenchement artificiel du travail est une pratique très largement répandue, pour des raisons médicales ou pour des raisons de convenance. L ' analyse fine de ces pratiques démontre qu' elles peuvent être dépourvues de toute efficacité malgré les idées reçues, voire iatrogène. Dans ces conditions les déclenchements de convenance doivent être réservés aux multipare avec un score de bischop au moins égal à 7. Les déclenchements pour raisons médicales doivent systématiquement tenir compte du rapport bénéfice / risque pour la mère et pour l'enfant. Dans les 2 cas, il ne faut pas perdre de vue qu'une politique de déclenchement suppose une organisation optimale des ressources humaines et matérielles disponibles. En effet, la durée de passage en salle de naissance, l'augmentation potentielle du taux ce césarienne et l'augmentation de la durée de séjour en suites de couches, peuvent empêcher un accueil de qualité des parturientes en travail spontané.
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