Dans les arbres décisionnels des nouvelles recommandations de l'INCa, il est souvent stipulé de rechercher devant une cytologie anormale et en l'absence de lésion cervicale : une lésion vaginale mais, leur découverte (qu'elles soient associées ou non à une lésion cervicale) pose aussi le problème de leur prise en charge thérapeutique.

En effet leur traitement n'est pas univoque, souvent centré sur la vaporisation laser, ou plus rarement par une prise en charge chirurgicale par résection lorsqu'elles sont présentes sur une cicatrice d'hystérectomie antérieure, mais leur multifocalité ou leur étendue localement peut rendre ces approches difficiles ou illusoires.

C'est pourquoi certains ont envisagé d'utiliser les immuno-modulateurs (imiquimod 5%) comme pour les lésions vulvaires, les auteurs ont ici entrepris une Meta-analyse en compilant les quelques études publiées sur ce sujet (6 articles comportant seuls 94 cas!) mais les résultats semblent favorables avec  76.5% (95% CI 59.4-98.5) de réponse complète, 52.5% (95% CI 29.5-93.6)  de clairance de l'HPV et une absence de récidive à distance de 94.3% (95% CI 67.1-132).

Bien sûr ces résultats sont encore trop parcellaires, les effets secondaires mal évalués et la technique d'application trop aléatoire pour envisager cette solution comme préférentielle mais elle mérite de montrer son efficacité et peut être serait-il possible de la proposer dans les formes multifocales ou étendues rendant difficilement applicable une solution chirurgicale.